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samedi 29 mai 2010

Motion présenté par les représentants de la F.S.U au C.T.P.D du lundi 28 septe2009.mbre

Motion présenté par les représentants de la F.S.U au C.T.P.D du lundi 28 septe2009.mbre




Dans un souci de mixité sociale, le Conseil général a décidé l’année dernière de ne pas reconstruire le collège Paul Giéra, entraînant de fait sa fermeture et le transfert des élèves qui y étaient scolarisés sur les établissements Mistral et Vernet. Si les représentants de la F.S.U approuvent le bien-fondé de la mixité sociale, ils se sont toujours opposés à la politique d’abandon d’un établissement ambition-réussite qui était un des derniers services publics présents sur le quartier Monclar.



Aujourd’hui, force est de constater que l’ensemble du projet fut mal préparé et que sa réalisation plus qu’hasardeuse met les personnels de la cité scolaire Mistral devant de grandes difficultés. Ce manque de prévoyance dénoncé depuis longtemps par l’ensemble des personnels est d’autant plus regrettable que l’avenir du collège Paul Giéra se posait depuis de nombreuses années.



Ainsi, deux séries de problèmes ont surgi très rapidement depuis la rentrée scolaire :



des questions structurelles liées à la construction et à l’architecture de la cité scolaire Mistral.

des difficultés de mise en oeuvre pédagogique au sein des classes.

1) En l’espace d’une seule rentrée scolaire, le collège Mistral a scolarisé plus de 200 enfants supplémentaires et compte aujourd’hui plus de 560 élèves répartis dans 24 divisions dont une UPI et une classe de primo-arrivants. Mais 24 divisions ne correspondent pas à 24 salles quand on sait la nécessité de faire des groupes de langue et dans les sciences expérimentales ( S.V.T, Physique-chimie, Technologie ). Le constat est simple : les salles ne sont pas assez nombreuses. Ces contraintes structurelles imposent au collège Mistral de ne pas compter plus de 20 divisions l’année prochaine. Cette exiguïté des locaux a déjà des incidences sur le bon déroulement des cours d’E.P.S du lycée en raison des élèves du collège qu’on laisse dans la cour parce que les salles de permanence sont combles et ne peuvent plus les accueillir.



2) D’autre part, il apparaît à l’ensemble des professeurs que les différences de niveau scolaire posent de très grandes difficultés pédagogiques. Dans des classes de 27, parfois de 30 élèves en langue, la gestion de l’hétérogénéité est insurmontable. Nous ne pouvons en même temps assurer des cours de haut niveau pour des collégiens qui le demandent et répondre aux besoins de trop nombreux élèves ( près de la moitié des effectifs des classes ) en très grande difficulté scolaire. L’inquiétude des enseignants est déjà grande car dans certaines classes une dynamique vers le bas de moins-value pédagogique se met en place. Cette situation est particulièrement insupportable quand elle met un professeur face à son échec et à son impuissance. Pour remédier à cette situation, deux conditions sont impératives :





Nous devons travailler dans des classes à effectif maîtrisé (24 élèves au maximum)

La proportion des élèves en grande difficulté scolaire ne doit pas être supérieure au quart des effectifs de la classe.

Enfin, une politique volontariste de remédiation et de soutien aux élèves en difficulté doit être mise en oeuvre. Elle nécessite des moyens en heures plus importantes qu’aujourd’hui et, surtout, intégrés au temps de service de personnels hautement qualifiés.



Ces problèmes structurels et pédagogiques doivent être résolus au mieux et , malheureusement, dans l’urgence dès cette année. Dans tous les cas, il n’est pas tolérable qu’ils se reproduisent à la prochaine rentrée scolaire. Si les autorités de tutelle ( ministère de l’Education nationale, collectivités territoriales ) ne prennent pas la mesure de ces difficultés et n’appliquent pas des décisions fortes pour y remédier, on comprendra la désillusion de certains parents d’élèves qui, devant la faillite du projet, ont le souci de la réussite scolaire de leurs enfants en faisant le choix de les inscrire dans des établissements privés. Nous ne pouvons échouer : il ne faut pas reconstruire le collège Paul Giéra au sein de la cité scolaire Mistral. Dans l’intérêt des élèves et de leurs professeurs, les représentants de la F.S.U mettront tout en œuvre pour que le collège Mistral réussisse le pari d’une mixité sociale et scolaire maîtrisée.

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